Au cœur de la Loire Atlantique, Brigitte et Patrick Baronnet ont aménagé un accueillant éco-hameau solidaire et autosuffisant : la Maison Autonome (hameau du ruisseau).
Épisode 1 : L’autosuffisance énergétique.
Accompagnez nous, dans cette première partie, à la découverte de leur indépendance énergétique : photopiles, éolienne, chauffe-eau solaire…
-On se dirige vers la Maison Autonome.
C’est une petite communauté qui a choisi de s’installer pour tendre vers l’autonomie.
Donc on va essayer de comprendre comment ils s’organisent, en passant quelque jours avec eux.
-C’est donc à une trentaine de kilomètres de Châteaubriant que Patrick et Brigitte Baronnet ont créé la Maison Autonome.
Pendant plus de trente ans toute la famille vie sans payer une facture d’eau ou d’électricité. Et sa grâce à différentes installations ingénieuses pensées par le couple.
Depuis un éco-hameau a vu le jour autour de la maison et le collectif s’attache aujourd’hui à partager leurs valeurs.
-On est ici à la maison autonome entre le zome et la maison trois E.
Ce que je vous propose c’est de vous installer dans la maison. Vous pouvez dormir, faire la cuisine et faire la java si vous voulez.
-C’est donc dans la maison 3 E pour l’Ecologique, Economique et Entraide que nous avons séjourné pendant trois jours.
Matériaux de proximité, isolation intelligente, le tout à faible coût : 25000 euros pour 70 mètres². En favorisant évidemment la main-d’oeuvre solidaire et le travail échangé.
-C’est vraiment une chance de tomber dans un lieu comme-ça. Qu’on nous accueille carrément dans une maison, c’est pas une chambre, on nous prête une maison.
-C’est comme à la maison!
-Comme à la maison!
Et d’ailleurs on se fait le petit thé comme à la maison!
-L’autonomie c’est être responsable de sa vie. Et choisir ses dépendances. On a essayé de remplacer le salaire par une production directe liée à notre consommation. La première
chose c’est qu’on a repéré nos besoins on a supprimé les besoins artificiels induits par la publicité et ont a essayé de satisfaire nos besoins avec nos propres moyens c’est-à-dire que l’on a remplacé le salaire par un jardin, remplacer le salaire et les factures d’électricité et d’eau par éolienne, photopiles, citerne d’eau pluviale.
On a alors remplacé le salaire par faire sont bois, on a remplacé le loyer par faire sa maison, si bien qu’ayant vécu à six sur un seul demi-salaire on prouve qu’il est possible de remplacer une grande partie du salaire et bien sûr on a supprimé les banques et les intérêts bancaires.
On choisit nos dépendances, on choisit la dépendance aux quatre éléments. Des quatre éléments qui nous ont permis de vivre jusque là sur cette planète et l’homme a voulu sans affranchir et il a voulut sortir de l’écologie, de la vraie j’entend, et puis bon bah on va à la catastrophe.
-Il y a 40 ans patrick et brigitte font le choix de mener une vie plus proche de leurs valeurs écologique. Ils emménagent dans cette ancienne maison et très rapidement tendent vers une autonomie énergétique. C’est là que commence notre visite.
-Donc on a un décidé d’être autonome en électricité pour deux raisons, c’est qu’il nous ait arrivé de manifester contre le nucléaire et en rentrant ici on allume la lumière on a trouvé que c’était pas très cohérent d’être contre quelque chose est en même temps d’en profiter.
Dans un deuxième temps on a décidé aussi de faire en sorte de montrer aux gens qu’il était tout à fait possible de se passer du réseau EDF avec les énergies naturelles : le soleil et le vent.
On a commencé par acheter six mètres carrés de photopiles. C’est une démarche écologique. Quand on sait que les photopiles sont des objets avec peu de rendement et qui polluent, si on en a beaucoup il y a une espèce de contradiction. Donc nous on a avec six
mètres carrés de photopiles ce qui représentera environ 400 watts crête c’est-à-dire dans les meilleures conditions et bien nous ça nous suffit.
Avec un investissement de 1500 euros en gros ou 2000 euros de photopiles pendant six ou sept mois on a pu couper le compteur EDF. On a quand même fait un système un peu particulier qui fait que les photopiles tournent le matin comme le soir les photopiles sont toujours face au soleil.
L’autonomie n’est pas concevable qu’avec les photopiles. Il faut être sur deux pôles, le pôle
soleil avec les photopiles et le pôle vent avec l’éolienne.
On a décidé pour être autonome d’acheter une éolienne et on a définit un prototype dont la qualité principale serait de démarrer avec un vent faible. Ce qui est majeur pour le petit éolien. Ce qu’on a voulu c’est une éolienne vent faible qui puisse profiter d’un maximum de vent et la nôtre démarre à 2,3 m/s.
En gros c’est 6km/h [8,3km/h exactement] donc quand vous marchez quand vous sentez le petit vent quand vous marchez à 6km/h et bien c’est le vent qui fait démarrer, qui est suffisant
pour faire démarrer l’éolienne et elle rentre en production et elle produit à ce moment-là.
Et donc cette électricité et bien elle vient du soleil et du vent et ça alimente les aspirateurs, la machine à laver, tous les instruments classique d’une maison.
On stocke l’énergie dans des batteries et ces batteries nous permettent si ça arrivait d’être autonome sans soleil et sans vent pendant cinq jours. Et on peut acheter n’importe quel appareil électroménager du commerce ça marche très bien grâce à cet appareil, ça s’appelle un onduleur.
-Chez les Baronnet la condition d’une indépendance énergétique passe par une réduction de leur consommation. Pour cela ils ont donc mis en place une technique ingénieuse qui met encore une fois le soleil à contribution.
-Construisant la maison tous les soirs il y avait sur cette pelouse un tuyau jaune, en plastique et ici tous les soirs pendant deux mois je me prenez une douche chaude. J’ai donc réfléchi je vais prendre des tuyaux de cuivre que je vais peindre en noir mat.
Je vais intégrer ça dans des serres très plates, très isolées et puis je vais envoyer l’eau
dans une réserve de 200 litres. C’est ce que j’ai fait et donc ce capteur solaire depuis presque 40 ans on a sept mois de l’année de l’eau à plus de 40 degrés.
-Après cette petite explication Patrick souhaite nous faire rencontrer un
habitant du éco-hameau.
Olivier est installé ici depuis un an avec sa famille et travaille à Lorient où il forme des gens à la construction de ces chauffe-eaux solaire.
-C’est des chauffe-eaux solaire made-in Bretagne et c’est un panneau qui est pour nous un très bon rapport entre qualité, qualité-prix, rendement.
C’est à dire que c’est un capteur qui a un rendement de 50% donc qui va produire à peu près 500 watts du mètre carré. Donc voilà là on a 2000 watts disponible sur ces deux capteurs. C’est des capteurs de 2 mètres carrés qui nous permettent de pouvoir capter l’énergie solaire et de la transformer en eau chaude.
Ça c’est des capteurs qui ont été fait ici en stage l’année dernière, mais on a installé ces capteurs la semaine dernière et ils produisent déjà de l’eau chaude.
-Vous c’est les deux seuls que vous avez pour tout votre chauffage?
Là on a un dimensionnement où on est sur 4 mètres carrés de capteurs
Donc on a 300 litres d’eau chaude qui sont dédiés à l’eau chaude sanitaire donc pour
accueillir des stages donc sur la partie cuisine, sur la partie douche, sanitaire.
Et on a en complément de ça, on a un poêle à bois : une cuisinière va nous permettre de faire à manger l’hiver et de faire de l’eau chaude aussi donc de l’eau chaude sanitaire plus d’envoyer sur des radiateurs le surplus d’énergie quand l’eau chaude va être suffisamment, va être à température et bien on va envoyer le surplus dans des radiateurs et ça va nous chauffer tout l’espace.
-Et l’hiver, même quand il y a peu de soleil ça récupère quand même, ça chauffe un petit peu?
Oui, alors l’idée c’est que le solaire va chauffer la partie basse du ballon donc c’est le salaire qui va toute l’année amener une base d’eau chaude, même avec un temps comme ça. Là on a des nuages, mais on a quand même, on va capter la lumière en fait et on va toujours avoir une eau même en hiver qui va être préchauffée. Ce qu’y ne suffit pas forcément, c’est pour ça qu’on a un appoint au niveau du poêle mais ça nous demande peu d’énergie de passer de 30° à 40° plutôt que de passer de 12° à 40° pour prendre une douche.
-Au niveau investissement matériel combien je dois investir pour un panneau de 2 mètres comme ça?
-Moi je ne connais pas exactement les prix mais je crois que grossièrement on doit être aux alentours des 220 euros pour des panneaux d’un mètre carré et sur le deux mètres carrés on est à 380-400 euros je crois.
Auto-fabriqué donc ça sa comprend uniquement les pièces du panneau après il y a le le coup de formation, d’accompagnement, et puis après il y a le reste du système parce que c’est pas uniquement deux panneaux c’est aussi tout un réseau de cuivre, de l’isolant, des régulations électroniques, des circulateurs qui vont gérer le système.
-Les sanitaires ! Avec les chauffe-eaux solaire.
-C’est l’heure de la douche.
-D’accord.
-Qu’on va prendre dans les sanitaires chauffés au chauffe-eau solaire, grâce au soleil !
Et même si c’est le soir et qu’il n’y a plus de soleil, l’eau est encore chaude !
Regardez, regardez derrière vous ça donne pas envie de prendre une douche tout ça ?
-C’est vrais que c’est plutôt pas mal !
-Quelle idée d’aller mettre nos déchets organiques dans de l’eau potable ?!
C’est quelque part une aberration !
Aujourd’hui je vous pose la question est-ce qu’il y a encore des festivals en plein air qui n’ont pas de toilettes sèches.
Ce qui était dans nos toilettes et bien on a un humus qui sent comme si vous étiez en forêt.
Épisode 2 : économie, récupération et traitement de l’eau
Découvrez dans cette deuxième partie comment ils ont acquis leur autonomie en eau: récupération, filtration et traitement…
Épisode 3 : éco-construction et maison de paille
Découvrez dans cette troisième partie des techniques d’éco-construction comme la paille-chaux et comment Patrick et Terra ont construit l’Habiterre, cette maison ronde aux allures de yourte, faite de bois, de paille et de terre.
Épisode 4 : éco-hameau et vie en collectivité
Découvrez dans cette quatrième et dernière partie, la vie en collectivité.
Pour aller plus loin, retrouvez leurs différentes publications et collaborations:
Raconte moi… la Maison Autonome de Brigitte BARONNET et Christèle SAVARY
De la maison autonome à l’économie solidaire de Patrick BARONNET
La pratique du composte et des toilettes sèches de Eric SABOT
Toucher terre un film de M. RIVIERE et R. ROINE
Alimentation santé planète Nourrir la vie de Jean BRIFFAUT
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